Définition :
Le cœur est un muscle, qui lui permet de se contracter pour éjecter 5 litres de sang par minute dans les artères. L’arrêt cardiaque désigne l'arrêt mécanique du cœur. Il entraîne la suspension de la circulation du sang et l’interruption de l’apport de sang (et donc d’oxygène) vers les organes vitaux, notamment le cerveau. La victime perd connaissance et ne répond pas aux stimulations, ni verbales, ni douloureuses.
L’arrêt de la respiration est un des signes qui permet de reconnaître l’arrêt cardiaque : si le thorax ne se soulève plus, le cœur ne bat plus, il faut intervenir très vite. Tout se joue dans les cinq premières minutes. Au-delà de 5 minutes, l’arrêt cardiaque provoque des lésions cérébrales irréversibles. Et au-delà de 12 minutes, c’est le décès. La majorité des survivants connaissent des séquelles, notamment d’ordre neurologique.
Les causes :
👉Une artère coronaire se bouche;
👉 Une insuffisance cardiaque;
👉Une anomalie congénitale du cœur ;
👉Une myocardite (infection du cœur);
👉Une embolie pulmonaire massive ;
👉Une hémorragie digestive ;
👉Divers troubles respiratoires aigus comme une obstruction des voies respiratoires, une noyade, une infection, une inhalation de fumée… ;
👉Une intoxication (comme un surdosage en médicaments, le dopage) ;
👉Un accident vasculaire cérébral massif ;
👉…
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Les signes majeurs :
Si l’arrĂŞt cardiaque frappe sans prĂ©venir, la maladie qui en est Ă l'origine donne des symptĂ´mes avant-coureurs. Les connaĂ®tre peut vous sauver la vie ou celle des autres. Chez les femmes, les plus frĂ©quents sont une grosse fatigabilitĂ© Ă l'effort, un essoufflement et des signes digestifs, nausĂ©es et douleurs dans l’estomac, qui surviennent avant la forte douleur thoracique.Â
Certains de ces signes ou symptômes sont différents entre les femmes et les hommes.
Chez les femmes, les symptômes annonciateurs les plus fréquents sont l’essoufflement mais aussi des signes digestifs (nausées et douleurs dans l’estomac).
Chez les hommes, il s’agit de douleurs thoraciques parfois intenses.
D’autres signes précurseurs de l’arrêt cardiaque peuvent survenir dans les deux sexes comme : une sensation d’oppression ou d’écrasement de la cage thoracique, de palpitations, de malaises, étourdissement ou vertiges. Ils peuvent être suivis d’une perte de connaissance. Ces signes avant-coureurs sont moins bien diagnostiqués chez les femmes qui prêtent moins d’attention à leur santé qu’à celle de leurs proches.
Il est confirmé que les femmes ne (re)connaissent pas les signes avant-coureurs quand ils se présentent. Il s'agit bien souvent de symptômes atypiques avec palpitations, très grosse fatigabilité à l'effort, gêne épigastrique et angoisse, oppression dans la poitrine.
Résultat, les femmes contactent les secours trop tard car le grand symptôme que tout un chacun est en mesure de reconnaitre, la douleur thoracique, ne fait pas toujours son apparition. C’est au final, une succession de pertes de chances, entre le début des symptômes, l’appel, et les secours. Les femmes survivent ainsi moins que les hommes à un arrêt cardiaque.
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Des préjugés tenaces
Quand l’arrêt cardiaque survient en dehors de l'hôpital, les femmes ont un risque de décès 2 fois plus élevé par rapport aux hommes. Dans un lieu public, les femmes ont moins de chances de recevoir un massage cardiaque d'un témoin que les hommes ce qui entraine un plus grand nombre de décès chez elles. Pourquoi ? Parce que les femmes sont victimes de préjugés tenaces face à l’arrêt cardiaque.
La première barrière est l’absence de reconnaissance de l'arrêt cardiaque en lui-même, considéré comme un évènement masculin. Pourtant, les femmes sont de plus en plus nombreuses à être touchées.Elles ont -malheureusement- adopté les mauvaises habitudes d’hygiène de vie des hommes : manque d’activité physique, alimentation déséquilibrée, tabac, alcool, stress… Les artères des femmes étant plus fines, elles sont donc plus sensibles que celles des hommes aux facteurs de risque classiques. D’autre part, leur situation hormonale peut exposer davantage certaines femmes à l’accident cardiaque(contraception avec œstrogènes, grossesse et post-partum, ménopause).
La deuxième barrière est la crainte de masser une poitrine de femme. Certains passants sont embarrassés de toucher la poitrine d’une femme, d’autres pensent que les seins entravent un massage cardiaque efficace.
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Agir en 5 points :
‍L’arrêt cardiaque est une urgence vitale absolue.
➡️Reconnaitre l’arrêt cardiaque
➡️Alerter les secours (le 15 pour le SAMU, le 18 pour les pompiers ou le 112 pour le numéro d’urgence dans l’ensemble de l’Union européenne) : au téléphone, expliquer la situation brièvement et communiquer le lieu. Rester en ligne avec les secours tout au long de la prise en charge.
➡️Oser masser et de façon efficace : en se positionnant au-dessus de la victime, placée sur un plan dur. Les bras doivent toujours être tendus. Poser les paumes de mains l’une sur l’autre, au milieu de la poitrine et exercer des pressions sur la cage thoracique, puis relâcher. Il faut faire 100 à 120pressions par minute (au rythme de La Marseillaise). Il n’est absolument pas nécessaire de faire du bouche-à -bouche. Autre élément important : masser un cœur qui bat n’a pas de conséquence. Oser masser peut réellement faire la différence entre la vie et la mort.
➡️Utiliser sans crainte le défibrillateur externe: s’il y en a un à proximité, il sera apporté par un autre témoin, en attendant l’arrivée des secours. Une fois le défibrillateur en main, ouvrir le boîtier et allumer l’appareil. Le défibrillateur transmet oralement des instructions : il n’y a qu’à les suivre.
➡️Passer le relais aux équipes de secours.
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